L'Espagne prévoit de renforcer sa régulation du marché immobilier. Cela inclut des conditions d'achat plus strictes pour les investisseurs étrangers en dehors de l'Union européenne. Une mesure qui pourrait jouer en faveur des acheteurs belges.
Une réponse politique à la pression immobilière
Le gouvernement espagnol a récemment présenté une série de mesures destinées à répondre à la crise du logement. Parmi elles figure un projet de taxation intégrale des acquisitions immobilières par des non-résidents provenant de pays extérieurs à l’Union européenne.
L’objectif affiché : limiter la spéculation et favoriser l’accès au logement pour les résidents permanents. En même temps, une relance de la construction de logements sociaux est annoncée. Il y aura aussi une révision de la fiscalité pour la location touristique.
Un impact ciblé sur les investisseurs extra-européens
Chaque année, des milliers de biens sont achetés en Espagne par des ressortissants non européens. Les Britanniques, les Américains ou encore les Marocains figurent parmi les profils les plus représentés. Avec l’entrée en vigueur d’une taxation de 100 % sur la valeur d’achat, ce type d’investissement deviendrait beaucoup moins attractif.
L'application de cette mesure dépendra de plusieurs étapes législatives. Elle dépendra aussi de la façon dont les régions espagnoles, qui ont des compétences fiscales, choisiront de l'interpréter.
Une chance pour les Belges ?
Pour les citoyens belges, cette réforme à venir pourrait diminuer la concurrence. Cela est particulièrement vrai dans des régions populaires comme la Costa Blanca ou l'Andalousie. Une baisse du nombre d’acquéreurs internationaux non européens offrirait potentiellement plus d’opportunités sur le marché du neuf.
Cependant, certains observateurs pensent que cette annonce pourrait entraîner une ruée temporaire d'acheteurs étrangers. Ils chercheraient à finaliser leur projet avant que la mesure n'entre en vigueur. Cela pourrait entraîner une hausse des prix à court terme.
Régulation renforcée des logements touristiques
Autre point de réforme : le traitement fiscal des locations de courte durée. Le gouvernement espagnol veut inclure la TVA sur les revenus des plateformes comme Airbnb ou Booking. Actuellement, cela n'est pas fait.
Certaines régions d'Espagne ont déjà imposé des restrictions. Dans les secteurs les plus tendus, il y a même un gel total des autorisations de location saisonnière.
L’introduction de ces règles pourrait donc rendre moins intéressant l’investissement locatif de courte durée pour les propriétaires étrangers.
Vers un nouvel équilibre du marché
Ces mesures, bien que encore en phase de projet, pourraient conduire à une recomposition du profil des investisseurs sur le territoire espagnol. Pour les Européens, et surtout les Belges, cela représente une chance. Il y a moins de concurrence, plus de biens accessibles, et des conditions de négociation qui peuvent être meilleures.
Mais comme souvent en matière immobilière, tout dépendra du calendrier d'application. Cela inclut les effets d'anticipation du marché et les décisions finales prises au niveau régional.